Ma Iris...

Ma petite Iris,

Il y a un peu plus d'une année, je vivais mes derniers jours de grossesse. Des derniers jours fastidieux et fatigants: mon bidon était énorme, pour passer de la cuisine au salon, il fallait que je fasse un arrêt par le coin à manger tellement que c'était lourd à porter et les contractions venaient et repartaient comme si de rien n'était.
Il y a plus d'une année, je me réjouissais de ta venue et en même temps je l'appréhendais: l'arrivée de Raphaël avait chamboulé nos vies, celle de Blandine était un chamboulement tout court parce qu'il fallait gérer DEUX enfants en bas âge en même temps. Est-ce que j'allais réussir à gérer trois enfants en même temps?
Plus on s'approchait de la date du terme, plus ton père était persuadé que tu serais dans la même lignée que ton frère et ta sœur: te décider à venir un dimanche quand ton papa doit partir travailler... et ça n'a pas manqué!



Il y a une année, le 25 février 2018, alors que je venais de passer une mauvaise nuit, toujours avec ses mêmes contractions qui venaient et qui partaient, ton papa était parti pour jouer à la basilique et tes grands-parents devaient venir m'épauler pour la gestion de ton frère et de ta sœur et de la préparation du repas (je me souviens que j'avais tout sorti pour préparer une raclette), quand tout d'un coup, c'était le moment! Il fallait partir à la maternité! Heureusement pour moi, la célébration du matin venait de finir et nous avons pu prévenir ton papa, ton grand-papa a eu la gentillesse de me conduire à bon port et ta grand-maman s'est occupée de ton frère et de ta sœur.

La journée était longue mais la présence de ton papa était plus que rassurante et on savait qu'on avait une superbe "team grands-parents/abuelos" qui avaient déjà tout planifié pour les jours à venir!
Enfin, le moment était arrivé pour toi de sortir, on m'avait même dit que ce serait une question de minutes... pourtant deux heures et un goutte-à-goutte à faire augmenter les contractions plus tard, tu n'étais toujours pas là. Le couperet était tombé: tu étais mal positionnée et qu'il fallait te faire sortir à l'aide d'une césarienne. Un dernier message pour rassurer les abuelos et les grand-parents et nous sommes montés au bloc.



Là-bas, ils ont déguisé ton papa, ils m'ont mis une sorte de bonnet de douche et tout le monde me regardait avec une tête désolée en me demandant si je n'étais pas trop triste que ça se finisse comme ça. Triste? non, je voulais juste que mon bébé naisse et qu'il soit en bonne santé, c'était ça le plus important pour moi. Enfin à 20h50, après être arrivée à la maternité vers 11h30, tu étais enfin là et tu n'avais rien, quel soulagement! 
Je n'ai pas pu t'avoir dans les bras tout de suite: les infirmières sont parties avec toi et ton papa pour tes premiers soins et en salle il devait encore s'occuper de moi. Bon, de toute façon, je ne pense que je n'aurais pas pu te prendre vu les litres d'anesthésie que j'avais reçu. Une bonne heure après, je t'avais près de moi et ton papa me confirmait que tu étais un grand bébé: 52 cm pour presque 4kg! Je réalisais enfin que tu étais là, ma deuxième petite fille, que ça devait être toi et pas quelqu'un d'autre et j'essayais de m'imaginer la réaction de ton frère et de ta sœur quand ils apprendraient ta naissance (heureusement que papa avait tout filmé...).

Pendant plusieurs jours, ma famille, les amis et le personnel soignant disaient que j'étais une héroïne. Je n'ai jamais été d'accord avec cette affirmation: l'héroïne, c'était toi ma fille. C'est toi qui a supporté le plus de choses sans qu'on te laisse le choix, moi je savais plus ou moins ce qui m'attendait. Tu as été courageuse jusqu'au bout!

Nous sommes rentrés à la maison comme on a pu: c'était la tempête de neige. Raphaël et Blandine était heureux de t'accueillir à la maison, ils avaient même fini de décorer ta chambre avant ton arrivée! Depuis là, nous avons commencé les aventures: ta première nuit à la maison, ton premier bain à la maison, ta première sortie, ton premier de tes nombreux sourires, ton premier biberon, tes premiers rires, la liste s'allonge de jour en jour et c'est un bonheur de te voir t'épanouir et de voir Raphaël et Blandine s'épanouir dans leur rôle de grands!



Voilà aujourd'hui, nous fêtons ton 1er anniversaire, le premier d'une grande liste! Même si je n'ai pas été là pendant la journée, travail oblige, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à cette journée que nous avons vécue il y a une année! Heureusement, nous avons pu prendre le temps de te fêter samedi et je crois que tu as apprécié ton "numbercake" chocolat-vanille... 

Ma Iris, c'est un peu cliché, certes, mais je te souhaite tout le bonheur du monde. Je te souhaite d'être heureuse, de continuer à sourire comme tu le fais, de continuer de rire et d'explorer avec tes grands yeux tout ce qui se passe autour de toi. Oui, un jour,  nous nous prendrons le chou, mais saches que je t'aimerais quoi que tu fasses! Je te demanderai qu'une chose: être heureuse!



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