Raphaël, mon grand garçon

Il y a environ 7 ans, je devenais maman pour la première fois. Il y a 7 ans j'allais découvrir un de mes plus grands chamboulements: c'était toi, mon Raphaël...

 

Cette aventure, je m'en souviens comme si c'était hier: la découverte de ma première grossesse, la joie de ton papa quand il a réalisé qu'il allait être père, la joie de nos familles, le bonheur de te sentir bouger et de recevoir tes coups de pied, l'impatience de te voir grandir à chaque contrôle médical. Mais aussi la découverte de l'indiscrétion des gens, de leurs commentaires un peu déplacés, des nausées des trois premiers mois, des sprints pour aller aux toilettes le plus discrètement possible et la découverte des "joies" de la paperasse pour le congé maternité...

Tu as ouvert la voie, et ce sera toujours le cas, à une liste monumentale de premières fois: les premiers aménagements de notre petit appartement, les premiers achats d'habit, les choix de poussette ou de maxycosy (et j'en passe!), mes premières envies de femme enceinte (LA VANILLE!!!), mes premiers questionnements sur comment ça se passe l'accouchement ou comment c'est une contraction qui fait mal (et même temps, je préférais faire mon autruche!), mes premiers "serais-je une bonne maman?" ou encore des "serais-je à la hauteur?".



Avec le métier de ton papa, nous n'avions pas le choix, il fallait un peu planifier l'accouchement: nous avions tellement bien planifié que rien ne s'est vraiment passé comme nous l'avions imaginé... La poche des eaux s'est percé chez grand-papa et grand-maman, à une heure de la maternité (alors que nous habitions à même pas 5 minutes en voiture...), la nuit qui précédait la patronale que papa devait jouer. Finalement, tu as pris ton temps: papa a eu le temps de nous amener à la maternité en pleine nuit, de rester pour une heure de monitoring, retourner à la maison pour dormir un peu, d'aller jouer à la patronale et de revenir à la maternité où nous t'avons bien attendu quelques heures.
Après quelques heures en baignoire, une perfusion qui augmente bien les contractions, deux paquets de sucres de raisin, un litre d'eau et quelques verres de jus d'orange, tu es arrivé à 7h56 le lendemain. Nous étions crevé par nos deux petites nuits mais nous étions aux anges. C'est aussi à ce moment-là que nous découvrions que tu étais un magnifique petit garçon et que nous avons bombardé nos amis et nos familles de téléphone et de messages, y compris un pour l'Israël!
Notre séjour à la maternité fut long: le corps médical a hésité pendant une semaine à te mettre sous la lampe à cause de ton taux de jaunisse et le jour où nous étions enfin censé rentrer à la maison, c'est le jour où ils ont décidé de te mettre sous la lampe et de nous garder 24 heures de plus. Quand nous sommes enfin rentrés à la maison, ton papa et moi réalisions deux choses: la première, que nos vies seraient à tout jamais changées et la deuxième... que finalement il fallait peut-être trouver un appartement plus grand avec un lave-vaisselle et un coin lessive!



Raphaël, je t'avoue que mes premiers jours en tant que maman n'ont pas été faciles pour moi. Je me sentais perdue et seule dans cette tâche, ton papa devait continuer de préparer ses concerts et ses prestations tout en m'aidant comme il le pouvait (je crois qu'il était tout aussi perdu que moi) et ton abuela ne pouvait pas venir m'aider: elle devait s'occuper de sa maman qui était tombée très malade et dont on ne savait pas comment ça allait tourner. J'ai dû faire des choix, prendre des décisions seules et je m'excuse, mon fils, si ce n'était pas les bonnes ou si j'aurai dû choisir d'autres alternatives.

Au fur à mesure que tu grandissais, nous avons eu le bonheur de te découvrir et de voir le petit garçon que tu devenais. En sept ans tu en as eu des passions: les cloches, T'choupi, les trains, les dinosaures, Sam le pompiers, Cars, les pompiers, les animaux, l'astronomie. Tu nous as aussi montré des drôles de manies comme la peur des nouvelles chaussures ou du vent, mais au fur et à mesure que tu grandissais, ces peurs disparaissaient et notre fierté pour toi grandissait.
Tu nous as aussi montré ton courage, surtout lors de ton week-end aux urgences pour ta première crise d'asthme où tu es passé par plusieurs services, entre les mains de plusieurs médecins et que tu as utilisé plusieurs machines sans rechigner et sans te plaindre. Tu sais, papa et moi étions en soucis, mais on a essayé de te cacher cela pour pas que tu aies peur, mais tu as été fort comme les supers héros que tu as dessiné cette année pour la fête des pères. Ce séjour à l'hôpital nous a permis de relativiser d'autres petites choses qui sont apparues ensuite: l'achat de tes premières lunettes de vues après le contrôle médical à l'école ou encore la découverte de ton daltonisme. Cependant toutes ces petites choses ne t'empêche pas de grandir, de t'épanouir et de nous épater tous les jours par tes progrès, ta curiosité et tes connaissances.



Mon Raphaël, je ne suis pas la meilleure des mamans, mais j'essaie d'être la meilleure maman pour toi et tes sœurs: je ne suis pas parfaite, je ferai encore des erreurs, mais je souhaite de tout mon cœur que tout ce que j'essaie de faire, je le fasse avec amour. Je me réjouis de la suite de nos aventures, de la suite de tes découvertes et je te souhaite de grandir heureux.




Bon anniversaire mon Raphaël!

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